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L’énergie solaire est maintenant l’énergie la moins chère

Un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publié à la fin de 2020, conclut que, pour la majorité des pays développés, l’énergie solaire est maintenant moins chère et donc plus rentable que celle produite avec du gaz naturel ou du charbon. De plus, dans son rapport, l’Agence souligne qu’elle avait surestimé les coûts de production d’énergie solaire et que ceux-ci étaient, en fait, 20 à 50 % moins élevés qu’elle ne l’avait évalué l’an dernier.

Selon l’Agence, ce sont les progrès technologiques et les mécanismes de soutien qui ont fait baisser les coûts liés à la production de l’énergie solaire. Le rapport conclut que l’énergie solaire, la plus abordable, coûte maintenant 20 $ par mégawattheure à produire. Pour arriver à ce chiffre, certaines conditions doivent cependant être réunies, comme l’accès à des subventions gouvernementales. Ainsi, les coûts de développement et de production sont grandement diminués. Par exemple, il en coûte beaucoup moins cher de produire de l’énergie solaire en Chine qu’aux États-Unis parce que le gouvernement chinois encourage énormément le marché solaire par des mécanismes de soutien des revenus comme des prix garantis. Résultat, les coûts de production d’énergie solaire aux États-Unis sont 50 % plus élevés qu’en Chine.

Au Québec, nous produisons notre énergie avec la force de l’eau en mouvement. L’hydroélectricité reste, selon l’Agence, la plus grande source d’énergie renouvelable en ce moment, mais le solaire connaît la plus grande croissance annuelle, suivi de l’éolienne, autant terrestre qu’en mer. Fait intéressant à souligner, pour produire un mégawattheure, il en coûte à Hydro-Québec la même somme que celle énoncée dans le rapport pour le solaire soit 20 $. Toutefois, le solaire est moins efficace quand il pleut ou quand le ciel est nuageux. L’hydroélectricité fonctionne toute l’année, peu importe les conditions météorologiques. Pour le solaire, il est utile d’avoir une pile pour emmagasiner l’énergie pour les jours sans soleil. Dans le cas de notre électricité, ce sont les réservoirs contenus par les barrages qui font office de tampon en cas de sécheresse.

C’est quand même une excellente nouvelle pour les pays en développement qui songent à bâtir des centrales au charbon ou au gaz naturel pour produire leur électricité. Elles ont maintenant la possibilité de choisir une énergie verte, renouvelable et économiquement viable. À condition d’avoir annuellement une grande quantité d’heures d’ensoleillement et… des batteries.