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Lithium, c’est quoi ça ?

Le lithium a été découvert en 1817 par Johan August Arfwedson. Celui-ci fit en effet la découverte d’un nouveau sel dans des minéraux de lépidotite, de pétalite et de spodumène. L’élément fut par la suite isolé par William Thomas Brande et Humphry Davy. On lui donna le nom de lithium, d’après le grec « lithos », « pierre », car il a été découvert dans des minéraux.

Propriétés du lithium

Le lithium métallique est blanc argenté. C’est un métal très réactif qui réagit notamment avec l’azote. Sa réaction avec l’eau est violente et dangereuse. Il est inflammable. La plage de températures où il se trouve à l’état liquide est exceptionnellement large. Ce métal est moyennement abondant dans la croûte terrestre, moins que le nickel et le cuivre. Plusieurs de ses propriétés physiques et chimiques sont plus semblables à ceux des métaux de terre alcaline qu’à ceux de son propre groupe. Il est caractérisé par une chaleur spécifique et une conductivité thermique très élevées, une basse viscosité ainsi qu’une faible densité. Le lithium métallique est soluble dans les amines aliphatiques à chaînes courtes, comme l’éthylamine. En outre, il est insoluble avec les hydrocarbures.

Utilisation du lithium

En tant qu’alcalin, le lithium possède de nombreuses applications industrielles. Il est par exemple utilisé pour le lustrage des porcelaines. Dans les piles alcalines, on l’emploie comme additif pour allonger la durée de vie de la pile. Certaines formes de soudage l’emploient aussi, comme le soudage au laiton. Il est également l’un des composants principaux des batteries lithium-ion (anode), notamment dans l’électronique mobile.

Dans le domaine de la santé, le lithium est utilisé depuis longtemps dans le traitement des troubles bipolaires. C’est le traitement de référence avec lequel les autres thymorégulateurs sont comparés. L’ion Li+ est le principe actif des sels de lithium utilisés mais les mécanismes d’actions précis sont encore sujets à débat.

Lithium et environnement

Le lithium métallique réagit avec l’azote, l’oxygène et la vapeur d’eau dans l’air. Dans ce cas, la surface du lithium devient une mixture d’hydroxyde de lithium (LiOH), de carbonate de lithium (Li2CO3) et de nitrure de lithium (Li3N). L’hydroxyde de lithium présente un risque potentiel significatif car il s’agit d’un composé extrêmement corrosif qui peut s’avérer nocif notamment pour les organismes aquatiques.

Le lithium est le métal le plus léger. Dans le tableau périodique des éléments, il est également le premier alcalin.

  • Symbole : Li
  • Numéro atomique : 3
  • Électrons par niveau d’énergie : 2, 1
  • Masse atomique : 6,941 u
  • Isotopes les plus stables : 6Li stable avec trois neutrons (7,5 %), 7Li stable avec quatre neutrons (92,5 %)
  • Série : métal alcalin
  • Groupe, période, bloc : 1, 2, s
  • Densité : 0,534
  • Point de fusion : 180,5 °C
  • Point d’ébullition : 1.342 °C
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Les batteries lithium-ion existent en peinture…

Une nouvelle ère s’ouvre-t-elle pour les batteries lithium-ion ? Peut-être grâce à des chercheurs qui viennent de présenter des piles rechargeables peintes sur à peu près n’importe quelle surface. Le potentiel de cette invention sera gigantesque… lorsque certaines contraintes auront disparu.

Sans les batteries lithium-ion, nos téléphones et ordinateurs portables seraient bien plus volumineux, tout en ayant une autonomie diminuée. Ces sources d’énergie rechargeables ont évolué de manière importante ces dernières années, en capacités et en tailles.

Cependant, un élément n’a pas changé : leur forme. L’utilisation de batteries cylindriques ou rectangulaires impose d’importantes contraintes aux designers. De nombreuses études sont donc menées pour s’affranchir de cette dernière limitation. Pourquoi, par exemple, ne pas essayer de les transformer en revêtements, à l’image de ce qui se fait pour certaines cellules photovoltaïques ? Cette solution permettrait ainsi de construire de nouveaux appareils électroniques dépourvus de compartiment à piles.

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Durant les tests, des batteries Lithium-ion ont été « peintes » sur du verre (a), de l’acier (b), de la céramique (c). Les tuiles de céramique ont parfois été recouvertes en plus d’un panneau photovoltaïque permettant de recharger le dispositif (d). Neuf tuiles ont également été assemblées pour alimenter 40 Led (e). Des diodes électroluminescentes ont brillé grâce à une alimentation électrique déposée sur du plastique (f) ou sur un mug en céramique (g). Dans ces deux derniers cas, la forme du support n’était pas plane, ni même lisse. © Singh et al. 2012, Scientific Reports 

Une batterie lithium-ion se compose, d’une manière simplifiée, d’une série de couches prises en sandwich. Les cathodes et les anodes sont séparées par un électrolyte, contenant notamment des ions, et par une membrane qui leur est perméable. Le tout est coincé entre deux collecteurs de courant généralement composés d’aluminium (côté cathode) et de cuivre (côté anode). Les piles cylindriques sont formées d’un enroulement de ces couches autour d’un axe vertical.

Une équipe de chercheurs menée par Nellam Singh, de la Rice University aux États-Unis, est parvenue à rendre liquides les constituants de ces cinq couches. Ils ont ensuite fabriqué des batteries sur différentes surfaces en pulvérisant ces composants successivement l’un sur l’autre à l’aide d’un pistolet à peinture ! Leur invention, brevetée, est présentée dans la revue Scientific Reports.

Des batteries en peinture pour des maisons autonomes ?

Les essais ont été réalisés sur des tuiles de céramique, des plaques de verre ou des feuilles d’acier inoxydable. La première couche, le collecteur de courant de la cathode, se compose notamment de « hypo SWCNT », un matériau créé par la Rice University qui contient des nanotubes de carbone. Le deuxième revêtement, la cathode, est quant à lui fait de dioxyde de cobalt et de lithium (LiCoO2). Il a été recouvert par un mélange de polymères projeté dans de l’acétone. L’anode a ensuite été « peinte » grâce à une pulvérisation de dioxyde de titane et de lithium (Li4Ti5O12). Finalement, le tout a été recouvert de cuivre, le collecteur de courant de l’anode également utilisé dans une batterie classique. Toutes ces opérations ont été menées sur des matériaux maintenus à une température de 90 à 120 °C. Après leur fabrication, les batteries ont été « séchées » dans un environnement saturé en argon puis activées grâce à un bain dans une solution d’électrolyte.

Neuf tuiles de céramique « rechargeables » ont ensuite été montées en parallèle. L’une d’entre elles a en plus été recouverte d’un panneau photovoltaïque capable de fournir le courant à emmagasiner (capacité de stockage d’environ 0,65 Wh, soit 6 Wh par m2 de surface enduite). Ce dispositif a été utilisé pour faire briller 40 diodes électroluminescentes, indiquant le mot « rice », pendant 6 heures (à 40 mA) grâce à une tension de 2,4 V.

Cette invention a un potentiel considérable. Des maisons seront peut-être un jour totalement recouvertes de batteries sans que cela ne choque d’un point de vue esthétique. Alimentées par des panneaux solaires, ces batteries permettront alors à nos habitations de devenir énergétiquement autonomes. Cependant, de très nombreuses étapes restent à franchir avant d’en arriver là. Car le procédé de fabrication souffre de nombreuses faiblesses : les électrolytes liquides sont toxiques, inflammables et potentiellement corrosifs. De plus, la fabrication des cellules nécessite un environnement dépourvu d’oxygène (remplacé par l’argon) et d’humidité. L’équipe de Nellam Singh travaille maintenant pour s’affranchir de tous ces problèmes.

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Batterie au graphène, une technologie presque miraculeuse!

Une technologie presque miraculeuse qui réglerait le problème du stockage de l’électricité produite avec des énergies renouvelables et intermittentes et qui rendrait les véhicules électriques aussi performants, pratiques et économiques que leurs homologues thermiques.

Le problème est que le graphène est l’un des matériaux à la fois les plus excitants… et les plus décevants. Il a été découvert en 2004 à l’Université de Manchester. Il est constitué d’atomes de carbone combinés dans une structure hexagonale (voir l’image ci-dessus). Il est très solide, léger, avec une surface importante et est un excellent conducteur d’électricité et de chaleur. Mais 15 ans après sa découverte, les promesses du graphène ne se sont toujours pas matérialisées. A moins que…

Samsung a déposé en 2017 un brevet sur l’utilisation d’une balle de graphène qui permettrait de recharger une batterie lithium-ion cinq fois plus vite et augmenterait sa capacité de 45%. Une rumeur annonçait déjà l’an dernier la sortie par le groupe sud-coréen d’un smartphone avec une batterie au graphène en 2019 … Il n’en est rien. Cette technologie est difficile à maitriser et à rentabiliser.

Le premier qui réussira à la commercialiser prendra très certainement un avantage considérable sur ses concurrents. Le chinois Huawei aurait lui aussi un projet avancé de smartphone avec batterie au graphène. Mais d’après le site spécialisé Sammobile, Samsung a de l’avance.

Améliorer les performances des batteries lithium-ion ne serait qu’une des possibilités offertes par le graphène. Et elle concernerait d’ailleurs aussi bien les appareils électroniques que les véhicules électriques. Mais le graphène pourrait être encore plus révolutionnaire en permettant le développement des supercondensateurs. C’est ce qu’annonçait le magazine Wired… il y a déjà un an.

Au lieu de stocker l’électricité sous forme chimique comme une batterie, un supercondensateur la stocke dans un champ électrique. Comme il n’y a pas de réaction chimique, le supercondensateur ne se dégrade pas au fil du temps comme une batterie lithium-ion qui par ailleurs est grande consommatrice de métaux rares. Aujourd’hui, les supercondensateurs se déchargent en quelques heures. Cela ne serait plus le cas avec du graphène.

Un jour… les promesses du graphène deviendront réalité.

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Batterie Lithium Ion, c’est quoi ça?

Elles sont dans la plupart de vos appareils high-tech rechargeables, ce qui rend les batteries Lithium-Ion incontournables dans notre monde technologique. Mais comment fonctionnent-elles ?

Le Lithium est un métal dont les atomes sont composés, entre autres éléments, de trois électrons et de trois protons. Il possède la caractéristique de céder facilement un électron. Il devient alors un ion, d’où le terme Lithium-Ion. La batterie comporte un ou plusieurs accumulateurs, appelés cellules, dotés chacun de deux électrodes. L’électrolyte contient pour sa part des ions Lithium en grande quantité.

Lorsqu’on branche la batterie sur un appareil, cela entraîne un déplacement des électrons à cause de la différence de potentiel. Les électrons passent de l’anode à la cathode par le circuit externe, par exemple les différents composants d’un smartphone qui sont alors alimentés. De leur côté, les ions de Lithium chargés positivement quittent l’anode pour retourner à la cathode car ils sont attirés par les charges négatives des électrons. L’opération de charge consiste à inverser ce processus.

Est-ce que la technologie Lithium-Ion va évoluer ?

Avec une plus grande tension et un meilleur rapport capacité/volume, la technologie Lithium-Ion a constitué une avancée importante par rapport aux technologies NiMH et NiCd qui l’ont précédée.

En particulier, le Lithium-Ion a permis d’éliminer l’effet mémoire qui posait des problèmes avec le NiMH et le NiCd : si la batterie n’était chargée que partiellement, elle n’était plus capable de retrouver par la suite la totalité de sa charge.

Le choix du Lithium est excellent et il sera difficile de faire mieux en utilisant un autre élément chimique. Par exemple le Sodium peut faire l’affaire mais les cellules Sodium-Ion, en théorie nettement moins coûteuses à la fabrication, sont moins performantes que celles en Lithium-Ion.

 


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